• Georges SEGUY fils de cheminot cégétiste communiste

    Inoubliable Georges SEGUY ! par Alain Job

    Alain JOB ancien Secrétaire Général de l'UD CGT Aude et ex Président de l'IHS CGT Aude  communique:

    INOUBLIABLE Georges SEGUY

              Le 13 août 2016 la France a perdu l'un de ses plus grands dirigeants syndicaux en la personne de Georges Seguy. Je pleure, comme toute la CGT, cet homme remarquable qui a marqué son temps et la vie de la CGT.

     

              Fils de cheminot cégétiste et communiste, né à Toulouse en 1927, Georges a dès son adolescence compris, comme il le disait, "qu'il ne suffit pas de s'indigner, il faut aussi résister". C'est ce qu'il a fait toute sa vie. Entré jeune dans la résistance à l'occupant Nazi il a été déporté à 17 ans au camp de concentration de Mauthausen (Autriche) d'où il ressorti très affaibli. A sa libération, l'humble Georges déclara: "ma vie ne m'appartenait plus, elle appartenait à la cause pour laquelle nous avons combattu".

              Après la guerre, Georges s'engage très vite dans l'activité syndicale à la CGT. Sa clairvoyance politique, son sens aigu de la synthèse, son charisme, son attachement à la classe ouvrière et à son unité, contribueront à ce qu'il occupe rapidement d'importantes responsabilités dans l'organisation. D'abord, à 22ans comme Secrétaire Général de la Fédération CGT des Cheminots, puis à 40 ans en tant que Secrétaire Général de la Confédération jusqu'à sa retraite professionnelle à 55 ans. De 1967 à 1982 il contribuera efficacement à renforcer la démocratie interne de la CGT, à affirmer son indépendance sans renier son engagement au PCF et  à développer l'unité d'action syndicale sans s'écarter de la lutte des classes.

             En 1982, après avoir passé le flambeau à Henri Krasucki, il crée l'Institut d'Histoire Sociale de la CGT dont il était encore le Président d'honneur. Jusqu'à son dernier souffle il a été un avis éclairé et écouté pour le monde du travail et il a continué à combattre les mesures anti- sociales comme la loi El Komri.

             Dans le cadre de mes responsabilités de Secrétaire Général de l'UD CGT de l'Aude puis de Président de l'IHS CGT Aude, j'ai eu  le plaisir de rencontrer Georges à de nombreuses reprises, d'autant qu'il venait de temps en temps à Comigne où réside une partie de sa famille. Il est venu à ma demande, le 20 avril 1989 à Carcassonne. quelques jours avant la première "Fête Floréal", pour présenter son livre "1er Mai, les 100 printemps". En cette occasion, il a d'ailleurs déclaré: "le 1er Mai ce n'est pas la Fête du Travail (appellation de Pétain) mais la fête des Travailleurs. Ce sera la Fête du travail quand l'Homme s'émancipera au Travail".  Il est revenu en 1996 à Narbonne  pour participer à une initiative pour marquer le cinquantième anniversaire des acquis de la Libération sur la base du programme du Conseil National de la Résistance. Georges était très attaché à l'Occitanie, à ses terres et à son histoire. D'ailleurs, lors des repas fraternels de Congrès ou d'Assemblées il ne manquait jamais l'occasion de chanter la "Gloire au 17ème" de Monthéus. 

    « Des « barbares » ont à nouveau frappé avec sadisme. Mais gardons raison !Hommage à Georges Séguy et mise au point salutaire et instructive »

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